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Le blog d ALLIS CHALMERS
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Combats du Fonds de la Cuve - 1870 - EMHAR 1/72 -

Combats du Fonds de la Cuve - 1870 - EMHAR 1/72 -

LE COMBAT DU FOND DE LA CUVE

 

 

 

Depuis un moment déjà, un duel d'artillerie opposait 2 batteries prussiennes installées près du lavoir et 4 autres situées au Sud de la route de Paris, à l'Est du village à 12 batteries françaises positionnées sur la crête Nord du ravin du Fond de la Cuve.

A 16 h 45, Von Schwartzkoppen ordonna le déploiement de sa 38ème Brigade (16ème et 57ème RI) sur deux lignes de 1200 mètres de long, face au Nord-ouest.

Il croyait ainsi attaquer le flanc droit français alors qu'en réalité il se dirigeait vers l'aile gauche du 4ème Corps. La fumée des canons, la poussière, le relief ondulé lui avait fait commettre cette erreur.

L'ATTAQUE DE LA 38ème BRIGADE PRUSSIENNE

Le 16ème RI se plaça à gauche de la ligne, le 57ème, à droite, légèrement en retrait. Les objectifs étaient : pour la droite : la corne du bois de Tronville ; pour le centre : un peuplier isolé sur la crête Sud ; pour la gauche : les canons français visibles partiellement sur le plateau de Bruville.

En face, chez les Français, une imposante ligne de canons (plus d'une trentaine) installée sur la crête Nord du ravin avec, derrière elle, presque au repos, des éléments de la Brigade Bellecourt (43ème RI surtout) qui tuaient le temps en regardant oeuvrer les artilleurs...

 

 

 

 

Vers 17 h 00, la 38ème Brigade de Von Wedell se mit en marche vers les objectifs désignés. Le début de sa progression se fit sans difficultés : un gros repli de terrain, parallèle au ravin, masquait son avance. Soudain, il émergèrent à la vue des Français qui, surpris autant qu'eux, se mirent à tirer furieusement. La 38ème brigade était prise de flanc (surtout le 16ème qui formait son aile gauche). Aussitôt, les Prussiens firent face à gauche et, en courant, franchirent le glacis dénudé qui les séparait du ravin qu'ils découvraient au même moment ! (il semble en effet que les soldats ignoraient l'existence de ce relief) et où se trouvait, pour eux, la seule chance de salut.

 

Ils le firent sous une pluie de balles. Les rescapés trouvèrent, au fond du ravin, un abri relatif et très provisoire : en effet, les Français n'avaient pas pensé à faire couvrir le fond de la dépression par quelques fusils. Le 16ème put se ressaisir et se regrouper un peu. Puis l'attaque reprit : les Prussiens escaladèrent la pente Nord et se retrouvèrent, sur la crête face au 43ème RI...

 

Plus loin à droite, leurs camarades du 57ème connurent la même désagréable surprise d'un tir de flanc. Ils se tournèrent, eux aussi, vers leur gauche pour faire face au tir français. Mais leur attitude fut différente : au lieu de courir d'un trait vers le fond du ravin, certains progressèrent par bonds successifs, d'autre coururent se poster derrière les haies du chemin de Bruville ou même à la lisère du bois de Tronville tout proche

Quoiqu'il en soit, les éléments du 57ème parvenus dans le ravin vinrent prêter main forte au 16ème qui menait l'assaut des positions françaises de la crête Nord. Les troupes françaises commençaient à plier sous le nombre quand soudain arriva, au pas de course, la Division De Cissey (généraux Brayer et Golberg) : 12 bataillons français se jetèrent sur la 38ème Brigade, l'enveloppant par les ailes...

 

 

 

Stoppés net, hachés sur place par des tirs presque à bout portant, les Prussiens reculèrent et refluèrent dans le ravin. Les fantassins français se postèrent sur la crête et les fusillèrent... ce fut alors la débandade, la fuite en remontant le versant opposé, l'angoisse d'avoir à franchir de nouveau le glacis sous un déluge de projectiles...

 

 

 

"Je ne crains pas de reconnaître que, même plusieurs mois après, le feu de Mars-la-Tour m'énervait encore. Des troupes qui ont subi un pareil feu sont démoralisées pour longtemps et je parle non seulemnt des hommes mais même des officiers." (un témoin prussien)

LA RETRAITE PRUSSIENNE

Le désordre est total chez les Prussiens : les survivants du 16ème fuient vers le Sud, ceux du 57ème vers le Sud-ouest ce qui ajoute encore à la confusion.

 

Les Français, enhardis, se lancent à leur poursuite et descendent à leur tour dans le ravin où ils font près de 400 prisonniers. Le 20ème Chasseurs et quelques éléments d'autres régiments prennent même pied sur la crête Sud... Là, le Sous-lieutenant Chabal, du 57ème RI, capture le premier drapeau ennemi de la guerre (celui du 2ème bataillon du 16ème Régiment). C'est en voyant sa Brigade en pleine retraite que le général von Voigts-Rhetz ordonna l'intervention de la cavalerie pour sauver ce qui pouvait encore l'être et pour stopper l'avance des Français vers le Sud.

 

 

la suite sur un diorama

Combats du Fonds de la Cuve - 1870 - EMHAR 1/72 -
Combats du Fonds de la Cuve - 1870 - EMHAR 1/72 -
Combats du Fonds de la Cuve - 1870 - EMHAR 1/72 -
Combats du Fonds de la Cuve - 1870 - EMHAR 1/72 -
Combats du Fonds de la Cuve - 1870 - EMHAR 1/72 -