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Le blog d ALLIS CHALMERS
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TAXI DE LA MARNE au 1 / 35 de chez MACH 2 - FIGURINES POILUS 1914 de chez NEMROD

TAXI DE LA MARNE au 1 / 35 de chez MACH 2 - FIGURINES POILUS 1914 de chez NEMROD

TAXI DE LA MARNE au 1 / 35 de chez MACH 2 - FIGURINES POILUS 1914 de chez NEMROD
TAXI DE LA MARNE au 1 / 35 de chez MACH 2 - FIGURINES POILUS 1914 de chez NEMROD
TAXI DE LA MARNE au 1 / 35 de chez MACH 2 - FIGURINES POILUS 1914 de chez NEMROD


Un petit historique sur les taxis de la Marne

Après un mois d’Aout 1914 pour les troupes Alliées le mois de septembre ne s’annonce guère mieux. Les troupes allemandes contiennent les troupes russes à l’Est mais avancent toujours à l’Ouest. La Belgique a été presque envahie et les troupes belges, françaises et britanniques tentent d’endiguer cette marée Nous sommes donc au début septembre Les troupes allemandes menacent la capitale Le gouvernement quitte paris dont la défense est confié au général Gallieni Les Allemands sont au nord-est de la capitale, en Seine et Marne, mais cette avance étire dangereusement leurs lignes de communications.
Face à cette menace l'Etat-major français devait trouver une solution rapide pour envoyer des troupes fraîches, afin de réaliser un mouvement tournant pour contenir et détruire les avant-gardes des troupes allemandes.
Les troupes allemandes ont pénétré profondément le territoire national et Paris est menacé.
Soudain le 2 septembre les reconnaissances aériennes apportent la preuve que la Ie armée allemande de Von Kluck infléchie son offensive vers l'Est et n'effectue pas le mouvement prévu par le plan Schlieffen d'enveloppement de Paris par l'Ouest. Par cet infléchissement les troupes allemandes offrent leur flanc à une contre-attaque.
Joffre décide que le moment est venu pour attaquer. Mais il lui faut amener des troupes. Les combats commencent le 6 septembre avec les attaques de la 6° Armée. mais les troupes sont fatiguées.
Il faut des renforts qui font partie du 4° Corps. Ces troupes ne sont pas fraiches car elles combattent depuis 12 jours elles viennent de faire 2 jours de voyage en chemin de fer. La distance qui les sépare de la zone des combats est de 60 kilomètres soit 2 jours de marche. Une solution se dessine le chemin de fer mais il est saturé aussi une autre solution est envisagée : la réquisition de véhicules à moteur.
Dès le 1° septembre Gallieni en charge de la défense de Paris ordonne de préparer une réquisition des taxis autos et de tous les véhicules automobiles. Les rapports lui sont fournis 2 fois par jour. 150 véhicules sont disponibles immédiatement mais ce chiffre peut être triplé a H+ 12. Une réserve est disponible auprès des Compagnies Générale des voitures Autos de Place et Kermina Métropole. Ces véhicules réquisitionnés le 2 septembre ont des missions de ravitaillement des forts de la ceinture parisienne dans la région de St Denis Gonesse et Stains. Le 3 septembre, 63 taxis transportent une brigade de fusiliers marins à Pierrefite .Le 6 septembre au soir le général Clergerie active la réquisition de tous les véhicules disponibles pour transporter 6000 hommes. Problème : Paris possédait en juillet 1914 10000 taxis en aout 1914 suite à la mobilisation 7000 taxis sont inutilisés suite au départ pour le front des chauffeurs. Il faut donc pour transporter la brigade 12000 taxis.

Les mesures prises
Faire rentrer au dépôt tous les taxis en service
Faire équiper les voitures et les envoyer vers les Invalides
Mettre à disposition sur l’esplanade des Invalides 2 jours de ravitaillement pour 1200 hommes.
Mettre en route les taxis immobilisés et tous les véhicules en dépôt en leur affectant des chauffeurs militaires

6 septembre 1914 - 22 heures
Esplanade des Invalides : 150 taxis de la réserve permanente plus 200 taxis réquisitionnés sont sur place sous le commandement du lieutenant Lachambre. Le convoi se met en route vers Tremblay les Gonesses Là il se dirige vers un lieu tenu secret. Les chauffeurs ont pour consigne de suivre le taxi précédent avec pour seul éclairage toléré celui des lanternes arrières. Le premier convoi y est rejoint par le 2° convoi de 250 voitures commandé par le lieutenant Lefas. Des instructions sont demandées car il y a une certaine confusion et à 4 heures du matin le convoi s’ébranle vers Villeneuve sous Dammardin où des ordres lui seront communiqués

7 Septembre 1914 - 7 h du matin
Nanteuil ;: le convoi est arrivé à bon port et se dissimule sous les frondaisons pour échapper aux reconnaissances aériennes ennemies. Il y stationne une grande partie de la journée rejoint dans l’après-midi par les Convois de ravitaillement (essence nourriture pièces auto et dépanneuse)

7 septembre 1914 - 17 heures
Départ vers Savran Livry où 2 bataillons du 104° RI embarquent. Le convoi roule tous phares éteints vers Plessis Belleville où les troupes sont débarquées.

7 Septembre 1914 - matin
D’autres taxis sont dirigés vers Gagny pour être ravitaillés Ils embarquent 3 ba-taillons du 103° RI qui seront débarqués à Silly le Long le 8 septembre au matin. 7000 hommes auront été ainsi transportés

8 septembre 1914
Au matin la 7° DI attaque avec tous ses moyens a Nanteuil –Ognes .Les troupes fraiches transportées vont permettre de sauver la situation de la 61° Division de Réserve qui a été étrillée par les Allemands dans le secteur de Betz
9 Septembre 1914
Début de la bataille de l’Ourcq prélude à la victoire de la Marne.

Bilan de l’opération
Malgré quelques problèmes mécaniques des problèmes de discipline chez les chauffeurs de taxis qui sont indépendants, des problèmes d’horaire, tout cela c’est bien passé. Mis à part quelques forte tête les chauffeurs de taxis ont accompli leur tâche jusqu’au bout. Le gros de taxis parisiens rentra à Paris le 8 septembre 1914 ; toutefois quelques-uns firent du rab en convoyant les blessés ou en faisant des missions de liaison. Il faut noter que Mr Germain conduisant le taxi 1 198 6 2 de la compagnie Kermina Métropole fut décoré pour sa conduite héroïque par le Gouverneur de Paris. Au retour, on fit le relevé des compteurs ( car les taxis avaient roulé au compteur ) : il en coûta 70 102 francs au Trésor Public - soit 0,030ct €/ km parcouru et conformément à la répartition en vigueur les chauffeurs touchèrent 27 % de la somme indiquée au cadran tarif n° 2 pour chargement au-dessus de 3 personnes.

Conclusion
Cette opération légalement était limite car si la réquisition de matériel est pré-vue par les textes la réquisition des conducteurs n’était pas prévue. L’opération montée dans l’urgence envoya au contact de la ligne de front des civils réquisitionnés mais elle a réussi au-delà de toute espérance grâce à la bonne volonté de toutes les parties.

Le Renault Type AG
Le Taxi Renault Type AG a été construit pour répondre à une offre faite par la Société Française d’Etudes et d’Entreprises qui cherche en 1904 un véhicule pour le marché des fiacres automobiles. A Paris entre 1904 et 1905 des essais compara-tifs ont lieu avec comme machine sélectionnée le modèle Renault type AG – 8 CV, 2 cylindres. Le modèle qui a servi de banc d’essai était le type UA2 avec motorisation supérieur à 10 CV, mais la limitation de vitesse à 40 km/h, fit choisir le modèle 8 CV.
C’était un landaulet compact avec la partie arrière fermée décapotable avec le chauffeur à l'air libre, on ne partageait pas l'habitacle avec le chauffeur. La silhouette du Renault Type AG reprend la face avant inclinée type "alligator" retenue par la marque depuis 1904. Cette physionomie était issue d'un choix technique. Son radiateur était visible et placé derrière le moteur, ce qui lui permettait de proposer des modèles avec de petits capots inclinés dépourvus de grille de calandre. Cela donnait un caractère propre aux Renault par rapport à la concurrence. Le volant est à droite même si on roule en France sur le bord droit de la chaussée. Le conducteur pouvait ainsi plus aisément serrer le bas-côté. Le souci d'une meilleure visibilité lors des dépassements et donc de la nécessité du volant à gauche apparaître plus tard .A droite à côté du chauffeur se trouvait le "taxamètre" qui deviendra le taximètre et donnera le nom de taxi.
Ils sont de couleur rouge sombre. Il y eu aussi des modèles à conduite à gauche Ces derniers, plus modernes mais moins nombreux étaient peints en vert. Roulant sur plat à la vitesse de 46 km/h. Il était le taxi parisien le plus répandu car il avait été choisi par la "Compagnie française des Automobiles de Place" Ils étaient immatriculé "G7", d’où le nom de la compagnie. Le premier taxi ou fiacre AG (série B) sort des usines de Boulogne Billancourt le 16 Novembre 1905 Il fut construit durant 16 ans .La production s’arrêtant avec le type FD le 3 Novembre 1921. Le Renault AG a révolutionné le milieu urbain puisqu'il a remplacé les fiacres tirés par les chevaux.
Le taxi exposé aux Invalides a été offert en 1922 par Mr Van de Velde Directeur Général de la Compagnie Française des Automobiles de Place de l’époque et on est sur ce taxi a vraiment été utilisé dans la nuit du 6 au 7 septembre 1914.
Petit bémol Il y eu aussi dans cette épopée quelques taxis autre que Renault.

TAXI DE LA MARNE au 1 / 35 de chez MACH 2 - FIGURINES POILUS 1914 de chez NEMROD
TAXI DE LA MARNE au 1 / 35 de chez MACH 2 - FIGURINES POILUS 1914 de chez NEMROD
TAXI DE LA MARNE au 1 / 35 de chez MACH 2 - FIGURINES POILUS 1914 de chez NEMROD
TAXI DE LA MARNE au 1 / 35 de chez MACH 2 - FIGURINES POILUS 1914 de chez NEMROD
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TAXI DE LA MARNE au 1 / 35 de chez MACH 2 - FIGURINES POILUS 1914 de chez NEMROD
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